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INSOLITE. Jusqu'où Yvan mènera-t-il sa « collectionnite aiguë » ?


Sans doute un jour en Italie. Cet habitant de Saint-Caradec, près de Loudéac (Côtes-d'Armor), qui collectionne... les collections, est complètement fondu de Ferrari.

Reportage publié le 3 mars 2020 sur le site : actu.fr / Bretagne / le courrier

INSOLITE. Jusqu’où Yvan mènera-t-il sa collectionnite aiguë ?
Yvan Eon guide la visite de son musée personnel entièrement consacré aux voitures de la marque Ferrari
(©Le Courrier indépendant)


« Je garde la mémoire vivante des objets inertes... »
Yvan Eon philosophe tranquillement, mais il ne se le cache pas : il est bel et bien atteint de « collectionnite aiguë », comme il appelle ça.
Et c'est grave, docteur ? Ça peut, oui. Quand une passion finit par envahir tout l'espace vital d'un foyer, on étouffe...
Un jour, Dominique, sa compagne, en a eu vraiment assez :
« C'était plus une maison, c'était un capharnaüm ! Il y en avait partout ! Les Ferrari, j'aime bien, mais faut pas non plus... »
Dominique, elle même très delphiniste, a montré l'exemple en revendant sa collection de dauphins « qui prenait trop de place ».
Depuis ce jour-là, plus une seule petite voiture rouge ne traîne non plus dans la pièce principale de la maison.
Yvan acquiesce :
« On vit quand même mieux depuis que j'ai débarrassé le grenier pour installer ma collection là-haut... »

« Là-haut », c'est là que se trouve son musée personnel. On y accède par « l'avenue Enzo Ferrari » (la cage d'escalier ainsi baptisée), puis par une échelle repliable.

INSOLITE. Jusqu’où Yvan mènera-t-il sa collectionnite aiguë ?
Des milliers de voitures miniatures...


Et c'est là qu'on constate, éberlué, qu'Yvan voue un véritable culte aux voitures de ce M. Ferrari et tout ce qui a trait à la célèbre marque italienne. Des voitures miniatures, bien sûr, encore que son plus gros modèle, une voiturette à pédales, fasse près de 1,20 m de long.
On pourrait passer des jours entiers à explorer ces étagères où s'empilent du sol au plafond, les modèles de toutes les époques et de tous les styles jamais produits...

INSOLITE. Jusqu’où Yvan mènera-t-il sa collectionnite aiguë ?
Des collections soigneusement classées par thématiques


En dépit de sa taille, le musée d'Yvan ne saurait accueillir toutes ses collections.
Il a donc investi ce qu'il appelle « le local » d'à côté : toute une maison, en fait ! Pleine à craquer sur deux étages d'objets de toutes sortes.
Car Yvan n'est pas seulement autophiliste...
Il est aussi frénétiquement briquetophile (les briquets), buticulamicrophile (les mignonettes, bouteilles mignatures), capsulophile (les capsules), cumixaphiliste (les pochettes d'allumettes), gazetophiliste (« J'ai tous les Paris Match depuis le n° 1 ! ») ; cartophile (les cartes postales) ; fabophiliste (les fèves des galettes), mostrophiliste (les montres) ; puxibibérophiliste (les boîtes de boissons) ; radiophiliste (les postes de radio)... On en passe.

INSOLITE. Jusqu’où Yvan mènera-t-il sa collectionnite aiguë ?
Des figurines par centaines...


Son ovokindersurprisophilie n'est pas piquée des vers non plus. Il a réalisé, pour une exposition éphémère, tout un village avec des centaines et des centaines de ces figurines encapsulées dans les célèbres œufs en chocolat de chez Ferrero.
Les capsules jaunes, qu'il a bien entendu conservées, remplissent toute une baignoire.
Et comme il a eu récemment la chance de tomber sur un énorme œuf Kinder gonflable, il va pouvoir le plonger dedans : bel effet visuel !

Il est aussi devenu philopiniste (collectionneur de pin's) par héritage, et son ex-compagne lui a laissé trois caisses entières de flacons de parfums, ce qui a fait de lui un lécythiophile malgré lui.

« Je ne garde pas tout non plus ! Par exemple, j'ai très longtemps fait la collection des boîtes d'allumettes. Mais j'ai été obligé de tout vendre, faute de place. Un monsieur est venu exprès de Paris pour la chercher. » Dur ! Mais au moins, le voilà guéri de sa philuménie.

Ce qui ne l'a pas empêché de se mettre à collectionner les papiers d'emballage de fruits. Pour cela, il n'y a même pas de nom... Et le souci, c'est que « j'ai plein de doubles et je ne trouve pas de collectionneur ».

Enfin, comme tout un chacun, Yvan a bien sûr aussi été philatéliste, « mais pas longtemps : les timbres, j'ai arrêté, ça coûte trop cher ». Même s'il s'efforce de dépenser le moins possible pour acquérir de nouveaux objets (ce qui n'est pas facile, depuis qu'il est interdit de faire de la récup' dans les déchetteries), tout cela lui prend énormément de temps. Car il ne suffit pas d'en trouver d'autres ; il faut encore leur faire de la place, les trier, les classer, les ranger méthodiquement...

Si bien qu'il ne sait pas encore quand il pourra enfin réaliser son rêve :
« Aller faire un séjour à Modène, en Italie ! »
C'est tout près de l'usine de Maranello : le berceau de la marque au cheval cabré.


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